
Les deux parties sont prêtes : que le combat commence.
A la première vague, le rocher tient debout.
Caillou narguant la mer : il faut un coup immense
Pour briser l’insolent et en venir à bout.
Un enfant de la terre, livrant son pronostic,
Ne donne à l’océan pas l’ombre d’une chance.
Mais pour les moult empires, que l’Histoire mastique,
Il faut considérer les longues échéances.
La roche est un coeur d’Homme. La mer est vérité.
Son action fait sourire. Son verbe paraît vain.
C’est elle qui pourtant finit par hériter
Du glaive du guerrier ; des plumes d’écrivains.
Les vagues te pourlèchent, mais ton orgueil s’obstine
A dresser des falaises, contre leur doux murmure.
Les flots vaincront pourtant, si ton bon Dieu destine
Leurs mots à bout portant à briser ton armure.
A.H.